Comme à chaque fois, on nous annonce des choses, mais tout dépend où on se trouve exactement. Alors je laisse cette article pour la postérité, au cas où...
20 septembre 2013
L’Europe connaîtra un hiver exceptionnellement rigoureux
Les
spécialistes européens estiment que les habitants de l’Ancien Monde
devraient d’ores et déjà faire provision de pulls et de vestes chaudes.
Le météorologue allemand Dominik Jung a déclaré que la saison hivernale
2013-2014 promet d’être anormalement froide. Le spécialiste dit qu’il «
grelotte » rien qu’en regardant les cartes et les modèles établis par le
Service météorologique national. Selon lui, les températures les plus
basses seront enregistrées durant les mois de janvier et de février. Il
ne faut pas s’attendre à un dégel de printemps, même en mars : les
Européens devront attendre le mois d’avril pour pouvoir se réchauffer
sous les rayons du soleil. Le météorologue Joe Bastardi, du service
météorologique AccuWeather, partage l’avis de son collègue. Il pose
également un diagnostic peu réjouissant en disant qu’« il va faire très
froid ». Ses prévisions reposent sur le fait que le prochain hiver sera
marqué par l’arrivée de masses d’air arctique qui se déplaceront
au-dessus de l’Europe. La diminution de l’activité solaire durant cette
période accentuera la chute des températures qui seront encore plus
basses. Elena Volosiouk, spécialiste du centre météorologique Fobos,
note que le Système solaire connaît aussi des changements de saisons.
«
Ce phénomène est lié tout d’abord à la perturbation de la circulation
des masses d’air. Lorsque l’air souffle de l’océan Atlantique, l’hiver
est alors assez doux et est marqué par des dégels récurrents et une
neige mouillée. Rappelez-vous les derniers hivers : les dégels n’ont
pratiquement jamais eu lieu. Nous n’avons eu que des cyclones venant du
Sud, qui ont provoqué des chutes et des tempêtes de neige. Et puis, le
froid arctique est arrivé. Habituellement, le changement des formes de
circulation est lié à l’activité solaire. Aujourd’hui, nous somme
confrontés à une période de diminution locale de la température, mais il
est prématuré de parler de refroidissement global et de « période
glaciaire. »
Depuis
les 5 dernières années, les bulletins météo donnent la chair de poule.
En été, il y a des incendies : tantôt c’est la Grèce qui brûle, tantôt
c’est l’Espagne. Et en hiver, des congères d’un mètre de hauteur peuvent
s’accumuler en une seule journée. Les gelées qui ont frappé l’Europe la
saison dernière fait des centaines de morts. En Italie, des amas de
neige ont suscité des bouchons de plusieurs kilomètres et des vols
aériens et des matchs de football ont été annulés. Les transports au
Royaume-Uni a été paralysés pratiquement dans tout le pays à cause des
chutes de neige en février. Selon les scientifiques, ce serait dû au
changement climatique global. Toutefois, la question de savoir s’il va
provoquer un réchauffement ou un refroidissement climatique reste
ouverte. Selon certaines prévisions, la température sur la planète va
commencer à baisser doucement, mais sûrement déjà à partir de l’année
prochaine. C’est lié au fait que la température moyenne annuelle dans
l’Antarctique augmente. Le schéma est simple : lorsque le soleil
chauffe, la glace fond. La partie sombre de l’océan qui absorbe la
chaleur plus efficacement s’étend. C’est un cercle vicieux. Et l’on dit
encore que la température du Gulf Stream diminue d’année en année. Ceci
serait dû aux icebergs qui ont fondu et qui en arrivant dans le courant
chaud provoquent son refroidissement. Ainsi, le Gulf Stream apporte de
moins en moins de chaleur en Europe. C’est ce qu’explique Elena
Ponkratenko, spécialiste en chef du département de l’analyse globale et
des prévisions du Centre hydrométéorologique de Russie.
«
Un phénomène précède le réchauffement climatique global : il s’agit de
périodes courtes de refroidissement. L’Arctique se réchauffe ce qui crée
un effet de « réfrigérateur ouvert ». De grandes masses d’air froid
arctique ont commencé à pénétrer de plus en plus loin. Ainsi, les
transferts zonaux sont perturbés, ce qui provoque ce genre de
refroidissements anormaux. La glace fond rapidement dans l’Arctique, ce
qui entraîne le refroidissement des océans. Tous les processus de
latitude sont perturbés pour se transformer en processus méridionaux :
du nord au sud. De cette manière, le réchauffement global provoque de
courtes périodes de refroidissement. »
Les
perspectives de gelées inédites dans la partie européenne de la Russie
restent assez floues. En tout cas, les météorologues russes ne
soutiennent pas l’idée d’un hiver anormalement froid cette année. Roman
Vilfand, directeur du Centre hydrométéorologique de Russie, a déclaré
qu’il ne partageait pas les craintes de ses collègues européens. «
L’hiver le plus chaud peut être assorti de périodes de refroidissement.
L’hiver en Russie sera tout à fait normal », a-t-il déclaré. Pour
prouver l’exactitude des prévisions des météorologues russes, Roman
Vilfild a rappelé que l’année passée, les spécialistes avaient
pronostiqué un hiver particulièrement rude. Et il est exact que les mois
de décembre et de mars ont été exceptionnellement froids et que de
nombreux records de température ont été battus. Cette année, les
prévisionnistes promettent aux Russes un hiver assez doux. Selon les
calculs, l’été indien traditionnel devrait avoir lieu en octobre dans la
partie centrale du pays. Dans la deuxième partie du mois d’octobre et
en novembre, les spécialistes annoncent un temps de saison tout à fait
habituel pour cette époque de l’année. De plus, le mois de décembre
devrait même être plus chaud que l’année dernière.
Donc apparemment, il faudra attendre avril pour connaître le dégel.
Qui vivra verra.
Rama - 22/09/2013 - NNSPS
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